Les affres du leader de Gwadloup doubout ont eu l’an passé un certain écho en Métropole lorsque l’individu, Ibo Simon, ancien chanteur et animateur radio fut poursuivi pour incitation à la haine raciale.
Le parti vient de tenir son premier congrès ce week-end rassemblant semble-t-il de nombreuses personnes.
Comme ses homologues métropolitains (FN,MNR etc), Gwadloup Doubout focalise son discours sur la lutte contre l’immigration alors que la situation se tend localement puisque que des immigrés , souvent originaires d’autres îles de la Caraïbe (principalement d’Haïti, mais aussi de Dominique), sont de plus en plus régulièrement agressés.
Ce genre d’exactions (incendies, violences physiques,"haitonnades"...) ont d’ailleurs suivi le procès d’Ibo et comme le rapporte RCI (Radio Caraïbes International)dans un édito du 24/01/02 les élus locaux restent globalement silencieux face à la montée de la xénophobie.
La dialectique difficultés économiques = faute aux immigrés, fonctionne à bloc. Même si les violences ne rassemblent pas massivement, Ibo est cependant soutenu et régulièrement réélu. Il obtient un certain soutien parmi la classe de petits propriétaires et commerçants mais aussi parmi les classes les plus défavorisées.
Ibo, par ailleurs anti-syndicaliste notoire, a par exemple mené une campagne contre les vendeuses ambulantes dans la rue principale de la capitale guadeloupéenne. Cette pratique de survie (j’ai un lopin de terre et trois légumes et je les vends à la criée) est très courante dans la Caraïbe mais maintenant interdite dans cette rue de Pointe-à-Pitre.
Et l’homme s’est fait sa réputation en faisant le pitre, et il sait l’origine de sa renommée. Il est apparu déguisé en clown au meeting de son parti, tapant à tous les rateliers pour se rallier les rieurs, les mécontents, les violents. Jean-Marie Le Pen "est un enfant à côté de lui", affirme-t-il, ne laissant aucun doute quant à ses préférences politiques. Il avait d’ailleurs été accueillir chaudement le dit Pen lors d’une de ses visites en Guadeloupe, le laissant ébahi. Sûrement pas habitué à se faire servir la soupe par d’autres nègres que ses domestiques, le borgne.
Ibo,qui utilise aussi dans son discours populiste poujadiste des références afrocentristes (il s’est un temps fait appeler Waka Danaka), se réclame de Farrakhan et de Marcus Garvey mixant ainsi connivences et revendications communautaires, et un discours bordélique sur le thème "négros, fainéants, bons à rien".