Culture et néo-colonialisme

Houlala II : le retour de la mission civilisatrice française

, par M. Gabuzomeu

Qu’est-ce que la culture ? L’art porté à son degré ultime de réification ? Certes. Mais c’est aussi un outil précieux auquel la France a recours pour justifier de ses politiques impérialistes, sans le moindre remords anachronique, grâce notamment à un vaste réseau culturel implanté à l’étranger. Petite analyse des enjeux, et implications de ce réseau.


La France dispose d’un impressionant réseau culturel à l’étranger. Placé localement sous la tutelle des ambassades, et dépendant globalement du Ministère des Affaires Etrangères, ce réseau est constitué principalement de centres de langues et de centres culturels (aussi appelés instituts français) qui ont pour but de diffuser la pensée et la culture françaises. Plus de 150 centres culturels se répartissent dans le monde entier et notamment dans les pays de la francophonie, qui sont pour la plupart d’anciennes colonies.

On pourrait, naïvement, se féliciter de ce qui semble être un acte philantropique, se réjouir de cette volonté apparemment gratuite de répandre la culture, de la porter généreusement aux peuples du monde entier. On pourrait, oui, mais on n’en fera rien. Car il n’est pas besoin de gratter beaucoup sous le vernis humaniste de ce réseau pour réaliser que des enjeux stratégiques, politiques et économiques en sont le véritable fondement, pour prendre la mesure de ce qu’il peut impliquer comme attitudes paternaliste et moralisatrice, ou encore pour mettre à jour son nationalisme exacerbé et son eurocentrisme néo-colonial.

Dans le contexte de ce réseau, l’art et la culture, que des siècles de philosophie occidentale nous ont présentés comme devant être “gratuits”, sont au service d’une cause. Celle de l’état, de la nation française. Celle de cette “merde d’état-nation” pourrait-on dire en reprenant les mots du mystificateur Toni Negri.

N’en déplaise à Kant, leur fidèle serviteur, la culture et l’esthétique bourgeoises telles que promues par ces centres culturels ne sont pas séparées du réel, ni même neutres. Leur existence “en soi” est une chimère. Dans la lignée de la mission civilisatrice, elles servent des enjeux et véhiculent un mode de pensée détestables.

“La culture ? Mais c’est la marchandise idéale, celle qui fait payer toutes les autres. Pas étonnant que vous vouliez l’offrir à tous.”

Pour se convaincre du rôle utilitaire que l’état français alloue aux centres culturels, on peut lire le dossier que Télérama y consacre dans un numéro du mois de mars 2005 dans lequel, en bon gardien du temple culturel qu’il est, le magazine s’indigne des réductions de budget qui affectent le réseau culturel français. En dehors de ce constat prévisible et relativement inintéressant, on peut y lire les propos d’un certain Louis Duvernois, sénateur UMP et auteur d’un rapport rédigé pour la commision des affaires culturelles : “Ce réseau culturel nous a bien servi. A l’époque, dans les années 40, il s’agissait de retrouver notre place sur la scène internationale. Aujourd’hui, la France n’a plus les moyens de ses ambitions. Le problème est donc d’abord financier : il faut trouver des solutions de remplacement en faisant appel notamment au partenariat privé pour entretenir ce « fonds de commerce »” [1].

On fait difficilement plus explicite. Telles que les exprime ce vieux réactionnaire, au moins, les choses sont claires. Les centres culturels sont là pour servir une cause, celle de la France. L’enjeu est principalement stratégique - il s’agit du “rayonnement” [2] de la France à l’étranger - mais également économique - il y a un « fonds de commerce » à entretenir.

Le lien étroit qui unit culture et commerce n’étonnera personne. Déjà la critique situationniste voyait dans la culture la marchandise idéale, celle qui fait vendre toutes les autres. L’état français a bien compris cela et exploite le filon. L’exception culturelle, pendant français de l’impérialisme militaire américain, se porte bien, et surtout s’exporte bien. Il s’agit de vendre la production nationale, qu’elle soit littéraire, cinématographique, musicale ou autre. Bien sûr. Mais au-delà de ça, il y a tout un appareil para-culturel qu’il faut promouvoir, vendre. Les brochures dites “informationnelles” fournies par le ministère des affaires étrangères ou les chambres de commerce françaises installées à l’étranger et que les centres culturels distribuent gracieusement sont là pour ça. Outre la propagande ordinaire qu’on est en droit d’en attendre, elles proposent des conseils pour venir s’installer en France, monter son commerce, acheter une résidence secondaire, etc... Les Salons de la France organisés annuellement dans certains pays, censés représenter un éventail de la culture française, tendent d’ailleurs à se transformer en véritables salons immobiliers.

La culture est ici clairement instrumentalisée. Mais là encore, la technique n’est pas nouvelle. Si on est assez loin des bonnes vieilles pratiques du réalisme socialiste, l’approche globale est en revanche assez similaire à la réponse que le gouvernement américain en avait donné dans les années d’après-guerre. Celui-ci cherchait en effet à donner une image propre de son pays - les Etats-Unis comme modèle de liberté - et à détourner l’attention des exactions, crimes et autres invasions qu’il pouvait commettre par ailleurs. Par l’intermédiaire de la CIA il financa alors la promotion de toutes sortes de créations artistiques et d’activités culturelles en organisant entre 1950 et 1967 une série de “Congrès pour la liberté culturelle” [3]. Dans son livre Qui mène la danse ? La CIA et la guerre froide culturelle, Frances Stonor Saunders décrit le rôle assigné à cette série de congrès : “Sa tâche consistait à séduire les intelligentsias occidentales, demeurées longtemps sous le charme du marxisme et du communisme, pour leur faire adopter progressivement une attitude plus accommodante vis-à-vis des façons d’agir américaines” [4].
Une partie du livre est particulièrement consacrée à l’Expressionisme Abstrait. Saunders y étudie la façon dont l’art à priori dénué de tout contenu politique sera récupéré pour servir la propagande étatique américaine. Comme le constate une critique du livre : “Un des débats les plus importants et les plus fascinants du livre de Saunders porte sur le fait que la CIA est ses alliés au Musée d’Art Moderne de la ville de New-York ont versé d’énormes quantités d’argent pour promouvoir la peinture et les peintres expressionistes abstraits comme antidote aux formes d’art ayant un contenu social. [...] la CIA s’est tournée vers le secteur privé (à savoir le Musée d’Art Moderne et son co-fondateur, Nelson Rockfeller, qui considérait l’Expressionisme Abstrait comme la ’peinture de la libre entreprise’). [...] Des expositions grassement financées furent organisées dans toute l’Europe ; les critiques d’art furent mobilisés, et les magazines d’art ont pondu des articles remplis de louanges insipides” [5].

Si la situation actuelle de la France est quelque peu différente de celle des Etats-Unis en temps de guerre froide, on notera tout de même un certain nombre de similitudes entre les deux types de propagande. On notera notamment le parallèle qui existe entre les volontés françaises et américaines de recourir au secteur privé. Les centres culturels français multiplient en effet les partenariats avec des entreprises privées, pour la plupart françaises. De Renault à Air France en passant par Danone, le groupe Accor [6] ou les banques transatlantiques réservées aux expatriés, le « fonds de commerce » culturel français est bien entretenu. Le libéralisme fait des ravages auprès des conseillers culturels.

“Ce n’est pas le passé qui nous domine. Ce sont les images du passé.”

C’est que l’enjeu est de taille. Il en va de l’image de la France. La culture doit aussi servir à redorer le blason, parfois étonnament terni, de la France à l’étranger. A travers sa culture dite d’exception, sa culture exceptionnelle, la France cherche à se présenter sous son meilleur profil. Dans Culture et Impérialisme, en reprenant les mots de Matthew Arnold, Edward Saïd définit précisément la culture comme “la réserve, dans chaque société, du « meilleur qui ait été su et pensé » [7]. Il incombe clairement aux centres culturels de présenter ce meilleur de la société française à la face du monde. Et à travers cette instrumentalisation de la culture, c’est une nation tout entière - sinon un type de civilisation - qui est promue, de façon forcément arrogante, voire belliqueuse. Inévitablement explique Edward Saïd, une culture définie comme nationale en appelle à une hiérarchie de valeurs, et se présente comme supérieure. Après avoir défini le terme de culture, il poursuit : “Et voilà comment la culture en vient à être associée, sur un ton souvent belliqueux, à la nation, ou à l’Etat. Elle est ce qui fait la différence entre « eux » et « nous », presque toujours avec quelque xénophobie [8]. Si selon Clausewitz la guerre est bien le prolongement de la politique par d’autres moyens, il semble également que la culture soit le prolongement de la politique par d’autres moyens.

La mise en avant d’une culture dite nationale n’est pas simplement une initiative réductrice, qui ignore le caractère hybride ou hétérogène de toutes formes de cultures, elle témoigne également d’une attitude et de velléités impérialistes. Edward Saïd est clair sur ce point : “Toute culture définie comme ’nationale’ est porteuse, j’en suis sûr, d’une aspiration à la souveraineté et à la domination”. [9]

Sans aucun doute, les centres culturels sont partie prenante de la politique globale impérialiste de la France, et notamment de son désir de main-mise sur ses anciennes colonies, en particulier africaines. La culture s’avère un moyen efficace de faire “rayonner” son influence sur un pays. De façon insidieuse, elle contribue à imposer une façon de faire, une manière de voir, un point de vue européens, “occidentaux”. La promotion de magazines officiels en provenance directe du Quai d’Orsay, tels que Label France, ou plus simplements des médias dominants, de la presse traditionnelle jusqu’à TV5 - la chaîne quasi-officielle du Ministère -, joue sur ce plan un rôle non négligeable.

A travers ses partenariats avec des entreprises et multinationales du secteur privé le réseau culturel français peut également être considéré comme directement lié à cette Françafrique que le récemment défunt François-Xavier Verschave a rendue populaire et dénoncée sans relâche.

Et en effet, le reseau est implanté dans la majeure partie de la francophonie, qui se compose principalement des anciennes colonies françaises. Clairement, le lien entre culture et colonisation n’est pas fortuit. Ce n’est pas un hasard, par exemple, si les réseaux culturels les plus importants à l’heure actuelle sont ceux des principales anciennes puissances coloniales européennes, la France donc, mais aussi l’Angleterre avec ses British Council ou l’Allemagne et ses Goethe Institute.

La France a tout particulièrement une tradition qui consiste à placer la culture au centre de sa politique impériale. “Tous les empires coloniaux n’étaient pas identiques” nous rappelle Edward Saïd, “celui de la France [...] était mû par le prestige [10]. La volonté d’éduquer, d’appporter la culture et la civilisation ont toujours servi de justification à la France, ce depuis la IIIème République. Dans La République coloniale, Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès rappellent bien le rôle prépondérant qu’a joué la culture dans la construction de l’empire français : “Les républicains [...] s’approprient l’idée défendue par Colbert de l’importance d’une culture commune pour unifier l’empire. [...] Répétons-le, la colonisation républicaine donne à la culture un rôle central [11]. C’est le principe même de la mission civilisatrice. Et les centres culturels le perpétuent avec toute l’arrogance et le paternalisme qu’on est droit d’attendre d’eux. Cette tradition est d’ailleurs en partie héritée de l’époque inlassablement louée des Lumières, définie comme l’archétype de l’humanisme français. On connaît la chanson, depuis Voltaire et ses discours racialistes [12], en passant par Tocqueville, Hugo ou Camus, tous grands défenseurs de l’Algérie française [13], jusqu’à Caillois, qui comme le note Aimé Césaire lors de son réquisitoire contre l’humanisme bourgeois, dans Discours sur le colonialisme, a parmi ses projets principaux de démontrer la supériorité des cultures européennes et occidentales sur les autres. L’impérialisme et le colonialisme ont toujours été au coeur de la culture française [14].
Et ils le sont toujours.

Si l’on regarde le fonctionnement des centres culturels, on se rend compte que certaines structures perdurent. Il existe clairement deux catégories de salariés au sein du réseau culturel français. D’une part la population recrutée localement, rémunérée à peu de chose près selon la moyenne salariale locale, et d’autre part les “expatriés”, détachés par le Ministère, qui non seulement touchent des salaires exorbitants, mais bénéficient en plus de toutes sortes de privilèges directement hérités de la colonisation (primes à la chèreté de la vie, appartements de fonction, réductions d’impôts, retraites assurées en France, indemnités diverses...). Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès attirent l’attention sur ce point, toujours dans La République Coloniale : “Il serait faux de croire que cette vie coloniale a disparu avec la décolonisation. [...] que dire des « expats » en Afrique qui bénéficient de privilèges qui leur seraient refusés dans la France continentale ? [15].

Le fait même que le réseau culturel français dépende du Ministère des Affaires Etrangères, et non du Ministère de la Culture, tend à indiquer que les enjeux sont principalement politiques. En Afrique, certains ont d’ailleurs établi le lien direct qui existe entre culture et politique. Et lors de manifestations contre l’ingérence des anciennes puissances coloniales dans la gestion des affaires politiques de leur pays, ils s’en sont pris au centres culturels. En 2003, le centre culturel français d’Abidjan a été incendié, et plus récemment en 2005, le Goethe Institute de Lomé, au Togo, a subi le même sort.

Au vu des évènements qui se sont déroulés dans les deux pays évoqués, et quand on sait globalement comment la structure chapeautée par le Ministère des Affaires Etrangères fonctionne, il est difficile de leur donner tort. Il suffit de voir qui est notre ministre actuel pour s’en convaincre un peu plus. Depuis la débâcle référendaire, c’est en effet Douste-Blazy qui est à la tête du Quai d’Orsay. On se souvient qu’en mars 2003, alors député, il avait déposé à l’assemblée une proposition de loi “visant à la reconnaissance de l’œuvre positive de l’ensemble de nos concitoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de la présence française [16] Rien d’autre que la glorification du colonialisme français en Algérie. Au moins, l’orientation du Ministère aura le mérite d’être claire. Elle s’inscrit d’ailleurs tout à fait dans l’atmosphère générale néo-coloniale qui règne actuellement en France, dans ce “mouvement évident de réhabilitation du colonialisme [17] dont parle l’historien Claude Liauzu. Parmi les exemples les plus explicites de ce mouvement, on pourra citer les articles 4 et 13 de la récente loi du 23 février 2005, adoptée par le Sénat et l’assembleé, [18] qui d’une part contraint les enseignants à reconnaître “le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord”, et d’autre part permet aux anciens de l’OAS d’être rétablis dans leurs droits à la retraite.


Dans le champ culturel, la célébration en 2004 du centenaire de l’Entente cordiale est assez caractéristique de la façon dont la culture peut être utilisée comme alibi, comme justification d’une certaine nostalgie impériale et coloniale. Ce qui est au départ un texte politique, rédigé par deux puissances coloniales qui décident de s’entendre sur le partage du continent africain, s’est vu transformé en une célébration hybride, béate et aseptisée, couvrant les domaines politiques et militaires, mais aussi sportifs, scientifiques, médicaux, et notamment culturels. Comme nous l’écrivions sur ce site en 2003 : Parler de culture [...] au sujet de l’entente cordiale constitue [...] une nouveauté, sinon un mensonge historique [19]. On ne s’étonnera pas du fait que le centre culturel français en Grande-Bretagne et le British Council à Paris aient été à l’avant-poste des célébrations organisées.

A travers son réseau culturel, le ministère distille ses points de vues et ses positions arrogantes, méprisantes, et fait passer ses politiques impérialistes les plus honteuses. Si le nostalgique Douste-Blazy ne suffit pas pour s’en convaincre, on peut toujours regarder du côté de la branche du ministère dont dépend directement le réseau culturel : la Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DGCID). Encore récemment, elle était dirigée par Bruno Delaye, ancien conseiller à la présidence de la république et dirigeant de la cellule africaine de l’Elysée entre juillet 1992 et janvier 1995. Il est tout simplement l’un des protagonistes principaux de l’implication française dans le génocide rwandais. Ce qui par la suite ne l’empêchera ni de sortir des propos d’une arrogance sans nom [20], ni d’être nommé ambassadeur au Mexique, puis donc, directeur de la DGCID. A la tête du réseau culturel se trouve un homme qui a vraisemblablement les mains tâchées de sang. On est bien au coeur des affaires de la Françafrique, où se rejoignent définitivement et de façon inextricable, culture et politiques néo-coloniales.


La France a donc bien compris le rôle d’avant-garde que peut jouer la culture dans tout type d’entreprise impérialiste. Depuis qu’elle a eu des velléités expansionnistes, elle a toujours instrumentalisé la culture pour justifier ses actions, ses politiques. Si la situation aujourd’hui est évidemment différente de celle qui prévalait au temps de l’expansion coloniale, les attitudes impérialistes et colonialistes n’ont pas disparu pour autant. Et la France, toujours, met en avant l’alibi culturel et humaniste pour masquer une volonté de domination, des enjeux économiques, stratégiques et
politiques.

A travers le précieux outil que se révèle être son réseau culturel à l’étranger, elle vérifie de façon parfois implicite, mais le plus souvent consciente et volontaire cette remarque que faisait William Blake dans ses annotations aux Discours de Reynolds : “Les fondements de l’empire sont l’art et la science. Ôtez-les ou dégradez-les et l’empire n’existe plus. C’est l’empire qui suit l’art et non l’inverse comme se l’imaginent les Anglais [21].

Ce genre de pratiques n’est cependant pas exceptionnel. Il s’inscrit dans un système de valeurs qui semble être prôné par la société dans son ensemble, et qui est visible à plusieurs niveaux. Sur une note anecdotique, on pourra constater qu’à travers l’enseignement philosophique également, les références culturelles utilisées sont de nature à diffuser et rendre acceptables le genre d’attitudes et de pratiques décrites jusqu’ici. Les trois auteurs proposés au bac de philosophie 2005, John Stuart Mill, Emmanuel Kant et Nicolas Malebranche, sont en effet caractéristiques du type de valeurs défendues par la société française. Du libéralisme utilitariste de Mill, au racialisme de Kant, hérault de l’esthétique bourgeoise, en passant par le moralisme prosélyte du catholique Malebranche, tout y est, ou presque.
Il n’y a donc pas de souci à se faire.
La pérennisation du système de valeurs français est en bonne voie.
L’état travaille à assurer la relève.


Notes

[1Télérama. no. 2880, 23 mars 2005. Une version en ligne est disponible sur ce site.

[2Terme fréquemment utilisé par les acteurs de ce milieu culturel, et qui n’est pas sans rappeler l’image de l’empire britannique, sur lequel le soleil ne se couchait jamais.

[3Congress for Cultural Freedom.

[4Le reste de l’extrait ainsi que plus d’informations sur le livre sont disponibles ici.

[5Ma traduction. L’intégralité de la critique, en anglais, est disponible ici .

[6D’ailleurs réputé pour ses pratiques douteuses, comme vous pouvez le constater
ici ou encore .

[7Culture et Impérialisme. Fayard, Le Monde Diplomatique, 2000. p.13

[8Ibid, p.13

[9Ibid, p.51

[10Ibid, p.248

[11La République coloniale. Albin Michel, 2003. p.45

[12Voir notre citation par exemple.

[13Voir respectivement le Rapport sur l’Algérie d’Alexis, cette magnifique citation de Victor s’adressant au général Bugeaud : “Notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche contre la barbarie. [...] Notre mission s’accomplit, je ne chante qu’hosanna” (relevée dans La République coloniale, p.24), puis le chapitre de son livre qu’Edward Saïd réserve à Albert, à partir de la page 248.

[14Discours sur le colonialisme. Présence Africaine, 1955. pp.47-54.

[15La République coloniale, p.78

[16voir ici et là-bas.

[17Voir cet entretien originalement paru dans Libération.

[19C’était dans cet article.

[20Convaincu de la finesse de ses analyses, il expliquera à l’historienne du génocide rwandais, Alyson Desforges, que “chez les Africains, les massacres étaient une pratique habituelle qui ne pouvait être facilement éliminée”. Voir quelquepart sur cette page.

[21Cité par Edward Saïd, dans Culture et Impérialisme. p.49