Les "antillais" ont leur mot à dire : STOP !

 L’atteinte à la sincérité du scrutin est une réalité du premier tour des présidentielles 2002 comme des précédentes : STOP !

 L’atteinte à l’intégrité des "DOM-TOM" en est le véritable pendant. La géographie élémentaire impose une adapdation logique du déroulement des élections nationales : STOP ! [1]

 Les 56,22% d’abstentionnistes "outre-mère" ne sont comptables que d’une chose : leur âme et conscience solidairement nationale, ou nationalement solidaire : STOP !

 Les 772.074 votants, "outre-mère", ne sont comptables que d’une chose : leur âme et conscience solidairement nationale, ou nationalement solidaire : STOP !

 "L’outre-mère" Taubirien est un souffle de haute conscience politique et non pas un vague sentiment fraternelle communautariste : STOP !

 "L’outre-mère" conscient fait sa part de travail et d’assainissement politique [2]. La "métropole hexagonale" est seule comptable de sa déchéance politico-sociale comme de ses 5.432.517 nationaux frontistes "exprimés" : STOP !

 Les urnes appartiennent aux "démocrates". La contestation populaire, opposée vigoureusement à la protestation populiste, aussi : STOP !

 En terre hexagonale française, l’heure est au "barrage" et à l’atomisation maximale des idées délictueuses pathogènes d’extrême droite. L’heure est à la destruction de cette tendance par la voix des urnes (le 5 mai prochain le vote chiraquien est une impasse obligatoire) et par la saine manifestation populaire : STOP !

 En terre "outre-mère", l’heure est au soutien "en chaine". Le suffrage chiraquien est une obligation "d’enchainés" : STOP !

 L’analyse des reponsabilités de CHACUN dans cette évolution historique (et médiatique) de la cité-civilisation Française ne sont pas à l’ordre de "l’action réfléchie et de la réflexion agissante" : STOP !

 L’introspection du citoyen français, et celle de ses dirigeants, sont une priorité pour la préservation de la paix civile : STOP !

 La nécessaire modification de la politique sociale menée par des cohabitants ultra-libéraux aussi : STOP !

 La claque nationale populiste à une France hautaine en putréfaction est un bien. La jeunesse française, abstentionniste ou pas, est une jeunesse différente en bien des points. Cette jeunesse, dans la rue, quoiqu’il en soit grandement politisée et magnifiquement opposée, est une force sociétale régénératrice : STOP !

 Cette jeunesse manifestant ne doit pas faire le jeu du fascisme. "Il lui faut éviter à tout prix de créer un clivage au sein de sa société en scandant de vieux slogans anti-Fn, mais au contraire, s’organiser pour que chacun exprime ses aspirations, ses revendications et ses espoirs afin de ne pas reproduire le discours unique de la campagne dont on connais le résultat" [3] : STOP !

 Le 1er Mai 2002, fête des travailleurs depuis que la IIème Internationale Socialiste (1889) en à fait un jour chomé avec pour objectif la journée de 8 heures, devra être un rassemblement massif des "démocrates anti- rascistes" afin de minimiser les cortèges xénophobes, rascistes et pétainistes du F.haine : STOP !

 L’"ex"-révolutionnaire cubain Fidel Castro disait en 1965 : "Chauvinisme et nationalisme supposent l’idée ambitieuse et égoiste de faire passer les intérêts nationaux au-dessus des intérêts universels, la trahison d’intérêts universels aux profits de mesquins intérêts nationaux." STOP !

 Naturellement, notre évolution consciente de sociétés coloniales "outre-mèriques" nous laisse consécutivement quelques doutes quant au concept d’universel : STOP !

 Cependant, aujourd’hui notre condition libertaire nous engage sur la voix d’une solidarité, enfin, "internationale". Alors comme l’enseigna jadis le nègre fondamentalement solidaire de la république française : gardons nous de nous "croise(r)les bras en l’ attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse..." [4] Et voici qu’il est venu, le mal : STOP !

[1] A titre anecdotique, il est possible de citer le cas d’une élection annulée car un des candidats, directeur d’un établissement hospitalier, avait conduit au bureau de vote les aveugles de l’établissement (TA Amiens, 21 juin 1977, Elections municipales de Quinquempoix).

 On peut citer le cas d’une élection annulée en raison de la présence, dans les bureaux de vote, de personnes revêtues de maillots portant une inscription manifestant leur intention de voter pour l’un des candidats (CE, 2 mai 1990, n° 108783, Elections municipales de Terre-de-Bas).

 Affaire dite du Vrai Journal, émission diffusée en clair sur Canal Plus : Le Conseil constitutionnel contrôlant une élection législative partielle l’avait annulée au motif qu’au cours d’une séquence parodique diffusée le jour du scrutin, la chaîne avait incitée fortement les électeurs à voter contre le Front national (CC, décision n° 98-2552 du 28 juillet 1998, AN Var).

[2] Il analysera ces quelques 4,58% lepenisés

[3] Camille Perin, militant parisien

[4] Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal