Eh oui, ce qui se passera demain ne sera que la triste application de ce qui a été dit hier. Plutôt que de me perdre en lamentation, voici les citations, que mon amie Virginie a eu la bonne idée de photocopier et de diffuser dans le lycée où elle travaille. Elles concernent particulièrement l’éducation nationale, mais la débordent dans les intentions.
"Les pouvoirs publics doivent uniquement assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres continueront de progresser."
O.C.D.E [1], novembre 1998
"Comment éviter les risques politiques ?
Si on diminue les dépenses de fonctionnements, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de services, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les créditis de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de réduire le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut graduellement et ponctuellement (...) supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement de la population."
Faisabilité politique de l’ajustement [2], Cahier de politique économique, O.C.D.E., 1996
"Tous les services d’intérêt collectif, notamment l’enseignement, la santé, les diverses formes de protection sociales, (...) sont à transférer au secteur privé."
O.C.D.E., 1998
"Chaque école de l’Union Européenne devra développer un partenariat avec une firme privée d’ici à 2010."
La Commission Européenne, mars 2001
"L’éducation est un article déstiné à la consommation publique et privée."
O.M.C. [3], 1997
Pour rire ou pleurer un peu, on peut aussi aller consulter le rapport du Conseil d’Etat rendu public le 20/03/2003 : La privatisation de l’emploi public
Un article paru dans le Monde du 21 mai citait une de ces perles de l’OCDE.
Pour lire ce que l’OCDE a trouvé à redire, voir ici.
Voilà.