Le sida en Guyane : une bombe à retardement bien de chez nous

La Guyane est le département français le plus touché par le VIH. Trois mille habitants sur 160 000 – près d’un individu sur cinquante- y seraient séropositifs.

La situation du côté des fusées Ariane est une catastrophe. Bien de chez nous. Mais pas vraiment. Il est bien loin le Maroni...

Précarité (notamment des migrants), partenaires multiples, campagnes de préventions indigentes, activisme quasi inexistant, préjugés tenaces (le sida c’est une maladie de haïtiens), tissu sanitaire insuffisant face au territoire étendu, bref, une convergence de facteurs qui aggravent une situation déjà pas bien brillante. Ajoutez à cela : le désengagement des institutions régionales comme nationales, l’importance de la prostitution autour des gisements aurifères, qu’est-ce que vous obtenez : une situation explosive, une bombe à retardement bien de chez nous.

Voir en ligne : "Le tabou guyanais cache l’ampleur de l’épidémie"