Cette adaptation de Perdita Durango de Barry Gifford en bandes dessinées est placée dès le départ sous de bons augures à savoir la direction artistique de Art Spiegelman, le créateur de Maus et de la revue Raw, et de la collection de polars dessinés Neon lit. En technique de carte à gratter cette bd en tant que telle serait remarquable mais en tant qu’adaptation d’un livre de Barry Gifford on reste sur sa faim malgré les parrains qui ont couvé sa naissance. En effet, difficile de passer après David Lynch pour mettre en images l’univers de Gifford. C’est une bonne bd cependant, mais l’atmosphère bayou -weirdo de Lynch est difficile à oublier pour se plonger totalement dans les dessins de Gillis. La difficulté est telle est que même en lisant Gifford dans le texte on est parfois subermergé par la force de l’univers que Lynch en a tiré (voir Sailor et Lula), le regard et le déhanchement d’Isabella Rosselini...