Fièvre au marais, Nestor sevèrement burmé

, par _Biokill

Pour ceux ou celles qui se sont déjà perdus dans les rues du Marais à Paris, la lecture de ce livre surprendra un peu tant la vie et la ville décrites dans Fièvre au marais diffèrent de celle des flambis qu’on peut y croiser aujourd’hui. Pourtant le décor social est déjà planté.

Pour ceux ou celles qui se sont déjà perdus dans les rues du Marais à Paris, la lecture de ce livre surprendra un peu tant la vie et la ville décrites dans Fièvre au marais diffèrent de celle des flambis qu’on peut y croiser aujourd’hui. Pourtant le décor social est déjà planté. Les fabricants de pacotilles dorées ne sont pas asiatiques et fondent sur place leurs babioles, mais les hôtels particuliers sont déjà cossus et petit-bourgeois. À cette époque, "gay" se dit "inverti" (terme que je trouve très drôle - ça l’est sûrement pas - et que j’ai personellement découvert dans 8 femmes), ce qui a, à n’en pas douter, un rapport avec l’intrigue qui nous emmène en balade dans un marais des années 40, encore loin de faire son coming-out.

Nestor Burma, fauché comme d’hab, se rend chez Cabirol, prêteur sur gage, rue des Francs Bourgeois. Manque de bol, v’là-t-il pas que le bonhomme vient de calancher, suriné qu’il est par une main inconnue. Le cadavre est couvert de rouge à lèvres. S’ensuit une enquête qui, de fana de vieilles pierres en trapéziste, de fille presque bonne à marier en mère inquiète au mari infidèle, nous trimbale dans un dédale de rues, qu’elles s’appellent Archives ou Vieille du Temple...

Burma, toujours plaisant, pour le pittoresque... avec des couvertures signées Tardi pour cette réedition.

P.-S.

Une production Univers sale